EN BREF
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ChatGPT, un outil d’intelligence artificielle largement utilisé, présente une empreinte environnementale significative en raison de sa consommation d’électricité, de son utilisation d’eau, de l’extraction de minéraux et des émissions de CO2. Son fonctionnement nécessite une grande quantité d’électricité, dont l’impact varie selon la source d’énergie. De plus, la production des composants électroniques requiert d’importantes ressources en eau et des minéraux, dont l’extraction entraîne des problèmes écologiques majeurs, tels que la pollution de l’eau et la déforestation. En ce qui concerne les émissions de CO2, une interaction avec ChatGPT équivaut à près de 0,27 kilogramme d’équivalent CO2, indiquant que l’usage courant de cet outil contribue à une empreinte carbone croissante. Ainsi, bien que ChatGPT puisse être bénéfique, son usage de masse soulève des préoccupations environnementales importantes.
Avec l’avènement de l’intelligence artificielle, des outils tels que ChatGPT sont devenus omniprésents dans notre quotidien. Cependant, leur utilisation soulève des questions cruciales sur leur impact environnemental. Cet article explore les contributions écologiques de ChatGPT à travers quatre aspects fondamentaux : la consommation d’électricité, l’usage de l’eau, l’extraction de minéraux et les émissions de CO2. En évaluant ces éléments, nous cherchons à mieux comprendre les enjeux associés à cette technologie qui transforme notre manière d’interagir avec le monde numérique.
Électricité
La consommation électrique liée à l’intelligence artificielle (IA) est un sujet de préoccupation croissante. ChatGPT, comme d’autres modèles d’IA, exige des ressources considérables pour fonctionner. En moyenne, l’IA pourrait représenter 10 à 20% de l’électricité utilisée dans les centres de données. Ce pourcentage pourrait augmenter de manière exponentielle dans les années à venir, atteignant une consommation équivalente à celle d’un pays entier comme l’Espagne d’ici 2027, selon des prévisions de banques d’investissement.
Une inquiétude majeure réside dans la source de cette électricité. Dans des pays comme la France, où la production électrique est principalement décarbonée, l’impact est moins prononcé que dans des régions où l’électricité provient de sources fossiles, par exemple aux États-Unis. Ainsi, selon l’empreinte locale d’un centre de données, l’augmentation de l’utilisation de ChatGPT pourrait avoir des conséquences écologiques très différentes.
Les centres de données
Le fonctionnement de ChatGPT repose sur des centres de données sophistiqués, qui consomment non seulement beaucoup d’électricité mais également génèrent une quantité significative de chaleur. Pour contrer ce phénomène, des systèmes de refroidissement sont déployés, ce qui agit comme un double impact sur la consommation énergétique. En effet, les estimations indiquent que sans une gestion efficace de ces dissipations thermiques, la demande en électricité pourrait dépasser ce qui est durable à long terme. Ainsi, il est essentiel de considérer non seulement la consommation d’électricité de l’IA, mais également celle des infrastructures nécessaires pour la maintenir opérationnelle.
Eau
Un aspect souvent négligé mais tout aussi important de l’impact environnemental de ChatGPT est l’usage de l’eau. La production et le fonctionnement de serveurs informatiques nécessitent de grandes quantités d’eau, tant pour le processus de fabrication des composants que pour le refroidissement des systèmes.
Une étude a révélé que le modèle ChatGPT-3 consomme près de 500 millilitres d’eau pour réaliser seulement quelques dizaines de requêtes. Avec le déploiement de ChatGPT-4, cette exigence en eau est probablement encore plus élevée. Lorsque l’on pense au volume de requêtes générées quotidiennement par des millions d’utilisateurs, il est facile de se rendre compte que l’évaluation de l’impact hydrique de ces technologies nécessite de prendre en compte des chiffres vertigineux.
Les prélèvements d’eau
Les systèmes de refroidissement, ainsi que les processus de nettoyage et d’entretien des centres de données, augmentent largement ces besoins. De plus, les dry-coolers et autres technologies susceptibles de réduire l’utilisation d’eau sont encore loin d’être généralisés. Par conséquent, la question de l’utilisation des ressources hydriques devient centrale dans la réflexion autour des outils d’IA tels que ChatGPT.
Minéraux
Pour fonctionner, les systèmes d’IA, dont ChatGPT, dépendent d’une large gamme de composants électroniques fabriqués à partir de minéraux, tels que le cuivre, le lithium et le cobalt. L’extraction de ces minéraux a un impact environnemental non négligeable, souvent accompagné de dommages irréversibles sur les écosystèmes locaux.
Les pratiques d’extraction entraînent des problèmes de pollution de l’eau, de déforestation, et parfois même de violations des droits humains. L’utilisation croissante des minéraux nécessaires à la technologie numérique se solde souvent par un tirage sur les ressources naturelles, compromettant ainsi des secteurs essentiels tels que les énergies renouvelables ou l’électromobilité nécessaires à la transition écologique.
Conséquences de l’extraction
Quand ces matériaux sont nécessaires à la fabrication des serveurs, chaque stade de production augmente l’empreinte écologique totale de l’IA. De plus, l’extraction des matériaux dans des zones où les réglementations environnementales sont faibles compromet la durabilité globale de cette technologie. Ce paradoxe constitue un défi majeur dans notre quête d’équité écologique.
Émissions de CO2
Les émissions de CO2 constituent un autre domaine d’impact environnemental significatif lié à ChatGPT. Selon les estimations, une conversation courte avec le dernier modèle nécessite environ 0,27 kilogramme d’équivalent CO2 (eqCO2). Ce chiffre peut sembler faible à première vue, mais lorsqu’on l’applique à des millions d’échanges quotidiens, l’impact cumulatif devient alarmant.
Les émissions de CO2 ne concernent pas seulement les interactions directes des utilisateurs, mais aussi l’ensemble de la chaîne logistique de l’IA, de sa production à son fonctionnement, en passant par le refroidissement et l’entretien des équipements. Chaque élément de cette aventure numérique contribue à l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Le cycle de l’efficacité
La transition vers des systèmes de traitement encore plus sophistiqués comme ChatGPT-4 a également un effet négatif. En effet, une interaction basique avec ce modèle emet cent fois plus de CO2 que son prédécesseur, ChatGPT-3.5. Cette dynamique montre comment un simple passage à un modèle plus avancé peut accroître exponentiellement l’impact négatif sur l’environnement.
L’évaluation de l’impact environnemental de ChatGPT ne peut pas se limiter à une évaluation unidimensionnelle. Les consommations d’électricité, les besoins en eau, les exigences en minéraux et les émissions de CO2 doivent tous être pris en compte pour obtenir une image complète des conséquences de l’utilisation de cette technologie. Comme le monde numérique continue de croître, il deviendra de plus en plus important de balancer les bénéfices technologiques avec un engagement sérieux à réduire notre empreinte écologique. Il est fondamental que les utilisateurs soient conscients de ces impacts pour faire des choix éclairés quant à l’utilisation des outils d’intelligence artificielle.
La question de l’impact environnemental de ChatGPT soulève de nombreuses préoccupations parmi les utilisateurs et les experts. Avec plus de 200 millions d’utilisateurs réguliers, cet outil a facilement intégré le quotidien numérique, mais cela peut aussi signifier une empreinte écologique significative lorsqu’on analyse différents aspects comme l’électricité, les ressources en eau, les minéraux nécessaires et les émissions de CO2.
Concernant la consommation électrique, il est établi que l’IA générique représente entre 10% à 20% de l’électricité utilisée dans les centres de données. Certains prévoient que cette demande pourrait augmenter de 70% chaque année, ce qui aboutirait à une consommation d’énergie comparable à celle de pays entiers dans un avenir proche. En effet, d’ici 2027, les estimations avancent que l’IA générative pourrait consommer autant d’électricité que l’Espagne en 2022.
En matière d’eau, les modèles d’IA comme ChatGPT ne sont pas en reste. L’étude récente démontre qu’une session de ChatGPT-3 pourrait consommer jusqu’à 500 millilitres d’eau pour un petit nombre de requêtes. Ce chiffre pourrait avoir encore augmenté avec des versions plus avancées, ce qui soulève des questions sur l’utilisation durable de cette ressource précieuse dans un contexte où l’accès à l’eau est de plus en plus limité.
Les minéraux nécessaires à la fabrication des serveurs sont également un point de préoccupation. L’extraction de minéraux comme le lithium ou le cobalt entraîne une pollution de l’eau, la déforestation et de potentielles violations des droits humains. Ces impacts ne se limitent pas seulement à l’environnement local, mais affectent également la disponibilité de ces matériaux pour d’autres secteurs critiques tels que la transition énergétique.
Enfin, en matière de carbone, les données révèlent qu’une courte conversation avec ChatGPT génère environ 0,27 kilogramme d’équivalent CO2. Pour mettre cela en perspective, cela représente près d’une tonne de CO2 par an pour seulement dix échanges quotidiens, une empreinte qui se multiplie rapidement avec un usage intensif. De plus, ChatGPT-4 a montré une augmentation spectaculaire, émettant jusqu’à cent fois plus de CO2 que ses prédécesseurs.
Les utilisateurs de ChatGPT doivent donc prendre conscience de ces impacts. Une réduction de l’utilisation de ce type de services pour des requêtes simples pourrait être une première étape vers une utilisation plus durable et consciente de ces technologies. Un diagnostic de performance énergétique pour ces modèles d’IA pourrait également aider à mieux évaluer leur impact écologique et à procéder à des choix éclairés.